Terre
J'ai souvent le blues de la France : quand je regarde un film qui se passe à Paris et qu'on y voit tous ces toits gris, quand je tombe par hasard sur un blog qui montre des photos de Nantes en hiver et au Soleil ou quand je regarde des photos de Loire, "ma belle Louère, plus que centenaire, millénaire", sa moiteur estival, ses lumières de début de soirée.
Et puis pourtant quand j'écoute des chansons comme celle là je me dis que je suis bien, loin, de tout ça.
Ca se complexe, ça s'embrouille, ça se mélange dans ma tête. Où vais-je, d'où viens-je, qui suis-je? Qu'est-ce-que ça veut dire cette faculté d'adaptation, à un lieu comme ça, presque choisi au hasard. Est-que-je me sens à ma place au delà du fait que je commence à connaître cette ville, sa langue, sa culture (un peu, tout petit peu), ses habitudes, ses bus, ses toits, ses rues et parfois ses gens.
Est-ce-qu'avoir le sens de l'orientation fait que l'on puisse se sentir chez soi? Ça paraît un peu bête cette question, posée comme ça, et pourtant...
Et puis ça veut dire quoi, chez soi? Est-que c'est vraiment ce que je recherche ou est ce que je n'ai pas juste besoin d'une chambre dans une petite maison avec un patio et une terrasse où je puisse poser mes affaires.
Alors voilà ces pensées qui s'effilochent dans ma tête au fil des heures et des mois. Dans le bus, dans la rue et puis bientôt en cours. Faire des choix en essayant qu'ils soient bons à la fois pour le présent et pour l'avenir.