Ser y Estar
Je n'ai pas encore bien parlé ici de la manière de s'adapter à ce changement un peu radical qui se fait lorsque l'on vient vivre, du jour au lendemain, pour une période donnée, dans un pays étranger. J'avoue que je ne m'attendais pas à me voir changer autant. Je suis venue ici sans trop d'a priori, en pensant que je mênerais le même type de vie qu'à Paris, mais à Buenos Aires. Finalement les choses sont complètement différentes. Ici, mon caractère change, mes activités, le rapport que j'ai aux gens. Je ne m'attendais pas du tout à ça, et surtout je m'étonne moi-même de ces changements.
Il y a exactement trois mois aujourd'hui que je suis arrivée. Le temps de prendre ses repères, de se faire un réseau de relations. Je me questionne donc sur l'influence qu'a un lieu, une culture sur une personne, sur cette impression de mener une double vie ici, qui prendra fin en juillet et des conséquences qu'elle aura sur l'autre, celle plus française. Ce sont des réflexions assez personnelles, et ça me fait un peu bizarre d'écrire cela ici, mais ces interrogations me suivent vraiment en ce moment. J'en ai parlé un petit peu avec mes autres copains erasmus intercambio & C° qui sont avec moi ici ou dans d'autres coins d'Europe et d'ailleurs, et on ressend tous cette impression de parenthèse où les repères changent complètement. Où l'on fait des choses que l'on ne ferait jamais "chez nous", comme un besoin de disfrutar au maximum. C'est sûrement lié également au fait que ce n'est qu'un an, où les cours ont moins d'importance, où personnes ne nous connaît et où nos actes ont moins de conséquences. Alors forcèment il y a des moments où l'on est un peu perdu. "Qui suis-je exactement pour changer si radicalement en si peu de temps?".
Et puis sinon du nouveau dans les albums FADU, Sorties en intérieur et Graffitis.