Sabado 20 de diciembre

Après avoir quitter cette folle ville sans âme de Puerto Iguazu, nous passons la frontière brésilienne pour sa jumelle Foz de Iguazu. Une fois au terminal de Onibus, nous nous retrouvons un peu perdus sans savoir où aller. Ca sera Curitibá, ville principale du Paraná où nous menera notre première nuit brésilienne. Nous n'y passerons qu´une journée.

Elle m'a fait beaucoup de bien, cette journée, après ces cinq mois argentins : enfin, on retrouve une pensée de l'architecture et de l´urbanisme. Je ne sais pas trop encore comment expliquer le problème de l'Argentine à ce sujet, mais elle est incapable de mettre en place un projet à grande échelle, du coup la ville y ressemble à un puzzle : les pièces s'emboîtent mais ne se ressemblent pas.

Curitiba est donc assez intéressante à ce sujet, et ça, au premier regard. Un multitude de bâtiments nous attirent par leurs détails simples, leur architecture moderniste et efficace qui ne semble pas etre là par un quelconque intérêt spéculateur. Bref, j'ai l'impression de respirer un peu et d'en prendre plein les yeux.

Nous nous promenons donc rapidement du quartier de la gare à un quartier résidenciel plus extérieur, très charmant, en passant par la partie du centre un peu craignos où il n´y a personne, par la zone du terminal de bus de la ville, très populaire et où on ne se sent vraiment pas à notre place avec nos gueules de touristes, puis au petit centre historique et colonial très joli, animé, avant de rejoindre la première couronne autour du centre où se trouve un musée de Niemayer.

Niemayer, c'est L'architecte brésilien. Il semble avoir tout fait ici. C'est la première fois que je vois un de ses bâtiments, malgré qu´il ait construit á Paris. C´est une vraie claque. Ca faisait un moment qu'un batiment ne m'avait pas autant emballé. Au delà de son allure, oeil géant, hors du commun, la quantité de détails maitrisés est hallucinante. Tout est parfait et pourtant ca n'est pas trop. Il est complètement intégré à son environnement malgré son aspect qui pourrait paraitre uniquement sculptural. C'est un véritable plaisir de s'y promener, de regarder la manière dont les gens s´approprient l'espace, de regarder les lumières, les reflets, les vues. Bref un vrai bon moment d'architecture, ca faisait longtemps que ca ne m'était pas arrivé. Sans compter que tout est beaucoup plus libre qu'en France. Je m'explique : aujourd'hui, la france pose des règles sur tout : batiments nouveaux, anciens, incendie, handicapés et autre sécurité en tous genres. Dans ce musée, il n'y a quasiment pas de gardes-corps, pour entrer il faut descendre une rampe qui est bien loin de respecter les règles handicapées... Ce sont des détails qui pouraient paraître secondaires, mais je ressens cette même impression que dans les rues de Buenos aires à mon arivée : enfin on me laisse tranquille. Bien sûr ce n´est pas tout rose, c´est signe de problèmes plus profonds. Mais en tant que passagère dans ces villes j´apprécie fortement ce changement.

plus de photos à veni, pour le moment c´est un peu difficile!

Curitiba

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