De retour en Argentine
et ça, plus vite que prévus.
Je ne sais pas si vous avez suivi les actualités politiques boliviennes, mais aujourd'hui, dimanche, se vote une nouvelle constitution pour le pays. L'affrontement entre les deux camps est assez fort. Les partisans du SI lié au gouvernement atuel, à ce qu'on a pu comprendre, assez conservateur, partisans des valeurs familiales, religieuses et traditonnelles s'oppose au NO qui est plus présent dans les villes aux influences plus occidentales, plus en lien avec un fonctionement "capitaliste". Evidemment tout ça n'est que ce que j'ai pu ressentir en deux semaines sur place, et Dieu sait (ou pas) que je ne comprends pas grand chose aux problèmes politiques. Bref, dans un cas comme dans l'autre, on annonce des affrontements dans à peu près toutes les villes du pays et des zones franchement à éviter, comme Copacabana dont je vous parlais dans ma dernière note.
C'est depuis notre arrivée que l'on ressend l'importance de ce vote sur le pays, mais évidemment, ce n'est que deux jours avant le vote qu'on s'est posé la question du danger que ça pouvait causer de rester sur place. Du coup discussion pour choisir le mieux à faire.
Au final, Clément et moi avons décidé de passerla frontière et retourner en Argentine, alors que Dafne est, elle, restée en Bolivie pour retrouver une de ses amies.
Aujourd'hui, les boliviens votent on verra demain les conséquences du résultat.
Si je suis un peu triste d'avoir quitter la Bolivie sans avoir pu profiter de tout ce que je voulais y voir, y faire, je suis cependant très contente d'être de retour en Argentine. Il va sans doute avoir un peu de grabuge du côté bolivien, sans que ça ne soit cependant bien dangereux pour les touristes, mais je commence à être assez fatiguée et j'ai plus envie de me poser dans un petit village de montagne, au calme, que d'être au milieu d'affrontements politiques, tout aussi intéressants qu'ils soient.
Donc me voilà depuis hier soir dans le très joli village de Humahuca, un peu plus au nord de Jujuy. Les paysages sont splendides, pas si différents de la Bolivie : nous sommes toujours dans l'ancienne région de l'altiplano. Montagnes ocres, arides, roches a vif. Nous avons trouvé un endroit oú dormir que j'affectionne tout particulièrement : une résidence étudiante pour jeunes aborigènes de la région reconvertie en hostel dans ces périodes estivales et de crises. Le fondateur des lieux nous a bien fait comprendre qu'il n'était pas spécialement favorable à cette reconversion, mais qu'il n'avait pas trop le choix vu que c'est la crise dans notre pays et qu'ils s'en subissent la conséquence ici. Ah. D'accord. Bon. N'empêche que le lieu est superbe : un bâtiment toute en terre crue, en dehors du village et très confortable. Je viendrais mettre des photos plus tard. Pour le moment je pars en balade!