La mer d'argent
J'avais un grand besoin d'air et un grand besoin de sortir de la ville, j'ai donc suivi mes colocs pour une virée à la mer. En plus on avait la chance d'avoir un lundi férié, car le 12 octobre c'est la fête de la découverte de l'Amérique : Columbus day, bon et du coup comme le 12 c'était un dimanche, ils l'ont décallé au lundi, sont sympa ces américains!! Entonces c'est parti pour les 500 bornes (presque rien sur la carte de l'Argentine) qui nous sépare de Mar del Plata. Et y'a pas photo, la mer ça ressource.
Mon coloc du Brasil accueillait un de ses ami, ils ont donc loué une voiture pour les 10 jours qu'il passe en Argentine (ils sont d'ailleurs tous les 3 repartis en Uruguay, pour moi, ça sera une prochaine fois!). De faire le voyage en voiture m'a permis de voir un peu mieux les alentours de Buenos Aires : la Pampa et ses terres plates sans fin, parfois marécageuses, toujours très humides, donc idéales pour la quantité ENORME de vaches qui y paissent. Là on comprend pourquoi la viande est présente en de telles quantité dans ce pays. Et puis retrouver le bercement du voyage en voiture, c'était plutôt agréable. J'ai d'ailleurs profiter de ne pas être dans la jungle urbaine de Buenos Aires pour conduire un peu (après avoir gagner la confiance de mes partenaires, ce qui n'était pas gagné), c'est assez amusant de conduire sur ces routes quasiment pas équipées, quasiment sans code de la route, quasiment sans réglementation de vitesse. Ca vous change vos habitudes.
En fait on a profité d'avoir une voiture pour aller dans plusieurs lieux différents. Et on a bien fait parce que Mar del Plata, c'est une ville et une grande ville en plus. Le centre ressemble beaucoup à Buenos Aires, on a donc pas été très charmé parce que l'aspect "je suis à Buenos Aires mais y'a la mer au bout", bon, c'est pas très dépaysant. Je trouve ça d'ailleurs assez drôle, car c'est une ville balnéaire où la plupart des portenos (habitants de Bs As pour ceux qui suivent pas!) se rendent l'été venu pour profiter de la plage, mais ça m'a pas semblé dépaysant du tout ces grandes tours qui donnent sur la plage. Bon faut dire aussi que j'ai jamais été une grande fan des villes balnéaires, sans compter qu'ici en décembre/janvier c'est noir de monde comme nulle part ailleurs. Donc tout ça pour dire qu'on également passer du temps à Pinamar et Villa Gesell (se prononce plus ou moins bicha rrrréséch).
J'ai vraiment beaucoup aimé Pinamar, petite ville balnéaire de riche bordant une plage très vaste, assez sauvage. Et une fois qu'on sort du centre ville qui ressemble plus à une station de ski qu'à un bord de mer on se retrouve dans des quartiers pavillonaires très chouettes : route de sable, absence de barrière autour de petites maison à la Frank Lloyd Wright (mélange à la nature, matériaux organiques et assez bruts : briques bois, larges toitures peu pentues, tout un travail de parcours avant l'entrée), beaucoup d'arbres et le bruit de la mer qui nous guide au loin... On a découvert ça de nuit avec mes collocs et on a vraiment été très charmés. Bon évidemment il y a beaucoup de fric autour de tout ça, mais quand c'est réussi, ça en vaut la peine!
Et, en se laissant guider, on a fini par rejoindre la mer. Ses embruns, son écume, ses vagues, le vent, le sable, ça m'a complètement apaisée.
Et puis à être avec trois garçons, je me suis retrouvée au milieu d'une course de voitures dans les dunes. Après le foot... Autant vous dire que les bruits de moteurs et ces bagnoles qui défoncent l'environnement, ça ne m'a pas spécialement entousiasmée, mais ça a été l'occasion de regarder les gens.
Vous remarquerez au passage le temps pas dégueu!
Et la bonne nouvelle, c'est qu'à parler de ce weekend avec mes copains argentins, j'ai appris que plusieurs avaient des maisons là-bas. Donc je pense que je vais me refaire des petites virées à la mer avant la fin de l'année scolaire (mi décembre). Ca va pas être désagréable!
Evidément j'ajoute un petit album sur le côté qui en montre plus : Mar del Plata.